Un projet quotidien de performance de Nadia Vadori-Gauthier

Le corps battant de Nadia Vadori-Gauthier7 mai 2021

Auteur : Isabelle Calabre

Support : Madame Figaro

UNE MINUTE DE DANSE PAR JOUR Le 14 janvier 2015,
au lendemain des attentats, la chercheuse en art Nadia Vadori-Gauthier décide de poster quotidiennement sur Internet une séquence de danse. Exécuté en tous lieux, seul ou avec d’autres, cet « acte de résistance poétique contre la violence » a pris depuis mars 2020 un tour singulier.
« Lorsque j’ai compris qu’on allait devoir rester dans nos terriers, j’ai lancé sur les réseaux sociaux un appel à participer à une danse de confinement. »

6 000 VIDÉOS EN UN MOIS « Ç’a été une déferlante, j’ai reçu des milliers de vidéos du monde entier de gens postant “leur” minute de danse ». De ces témoignages « historiques » de la pandémie, elle a fait une archive, qu’elle utilisera peut-être… En attendant, 2 000 fidèles continuent à lui adresser

leurs images quotidiennes, sur des pages Facebook et Instagram dédiées. Et certains ont fêté, il y a deux mois, leur premier « anniversaire de danse ».

UNE PRÉSENCE SENSIBLE AU MONDE Nadia, quant
à elle, continue sans relâche. Elle danse dans les lieux culturels fermés, s’invite dans les hôpitaux, recrée à distance et derrière le masque
des connexions vivantes avec autrui, en résonance avec ce qui l’entoure. Pour que le corps, le sien et celui des autres, ne soit pas réduit à un strict fonctionnement utilitaire, et parce que l’« on a aussi besoin de déborder
du cadre ». Actes gratuits, ses performances sont les témoignages d’une période de transformation inédite où « chaque jour compte pour la danse »

.

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