Nous approchons du solstice d’hiver, le soleil est presque au plus bas de sa course. Il est temps d’allumer nos petites flammes intérieures. Alors que nous venons de célébrer le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, les inégalités sont toujours criantes. Il nous faut convoquer des alliances sensibles, investir des relations solidaires. La minute de danse continue de battre dans les interstices de la vie qui passe. Elle accompagne tantôt la banalité d’un jour, tantôt les événements de l’actualité. Que peut faire l’art alors que le monde tangue ? Que pouvons-nous faire ensemble ?
Il paraît plus que jamais nécessaire de ménager des espaces partagés de rêve, d’imaginaire, d’inutile, de poésie active. Nous avons besoin de nous inventer, de vivre ensemble des aventures non rentables d’un point de vue commercial pour redonner du sens à nos actes. Il faut aimer et continuer de danser au bord des gouffres pour allumer des petites joies et frapper la Terre avec nos pieds pour qu’elle nous réponde.