23h55, rue Frédéric Sauton, Paris 5e. Notre-Dame brûle, la nouvelle semble irréelle, c’est presque impensable. Impossible d’accéder aux quais. La foule se rassemble, certains chantent, regardent l’autre rive éberlués, cherchent à faire de photos avec leur smartphones, ou prient. De l’autre côté de la Seine, les canons à eau continuent de tenter d’éteindre les flammes. L’île de la cité est le cœur de Paris. Je pense aux siècles traversés, à tous les âges de Paris, toutes les époques qui ont défilé au fil du temps aux pieds de ces pierres, depuis si longtemps avant nous. Je pense aux savoirs-faire sans doute perdus des bâtisseurs.  

Il reste 5 minutes avant la fin de la journée. Je n’ai pas le temps de trouver un lieu moins bondé. Alors que je danse, l’air a une odeur bouleversante de bois brûlé, le bois d’arbres millénaires.